Le Bike-Sharing en Chine : un concept à la mode

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Une idée innovante et qui cartonne en Chine

Autrefois symbole du communisme et progressivement abandonné au profit de la voiture par les nouvelles classes moyennes, le vélo reprend du service en Chine et particulièrement dans les grandes villes comme Shanghai, Pekin, Shenzhen…

 

Le bike Sharing : une idée innovante et qui cartonne en Chine

 

Cependant, le phénomène n’est pas un simple retour aux sources, il est le fruit de l’innovation de start-up qui ont lancé le phénomène de « bike-sharing ». Des vélos qu’il est possible, contre une faible caution (de 13€ pour le moins cher à 43€ pour les plus élevés) de louer à très faible coût (1 Yuan de l’heure soit 13 centimes d’euros).

 

Une valeur ajoutée majeure

 

Mais la location de vélo n’est pas un principe révolutionnaire. La véritable valeur ajoutée des startups en Chine, c’est l’absence de « station » pour ces vélos ! Il est possible de prendre et déposer le vélo où bon vous semble.

 

Il suffit pour cela de scanner sur son téléphone un QR Code présent sur le vélo puis un code à 4 chiffres apparaît qu’il suffit d’entrer. Un système bien moins contraignant qu’en France où l’utilisateur du service doit prendre et déposer son vélo dans une station adaptée

 

Pas de station pour ces vélos , les vélos se laissent n’importent où.

 

Un succès immédiat

 

Jaune pour OfO, Orange pour Mobike, bleu pour Blugogo… Ces vélos aux couleurs vives ont complètement envahi les grandes villes de Chine. Il suffit de se balader à Shanghai pour voir leur énorme succès et il y en a pour tous les goûts, chaque entreprise possède ses arguments pour séduire ses utilisateurs.

 

Ofo ne nécessite qu’une petite caution de 100 Yuans, Mobike équipe ses vélos de pneus increvables et confortables grâce à des bulles d’air dans le caoutchouc et a choisi d’utiliser une transmission par arbre, Blugogo propose des vélos électriques, etc.

 

Ce qui fait également le succès de ce système, c’est l’ultra-disponibilité de ces vélos. Mobike a par exemple mis à disposition des Chinois plus de 5 millions de bicyclettes depuis sa création en 2016 pour un total de 100 millions d’abonnés et ne compte pas s’arrêter là puisqu’elle vient de réaliser une collecte de fonds de 600 millions de dollars.

 

Certaines autorités sont d’ailleurs un peu débordées par le phénomène puisque ces vélos occupent les trottoirs des stations de métro, à tel point qu’il devient parfois difficile de se frayer un chemin pour rentrer dans la station ! Dans ce sens, plusieurs espaces devraient être aménagés afin de ne pas encombrer le passage, avec des pénalités pour ceux qui ne respectent par ces règles…

 

Ofo vs Mobike

 

Si plusieurs entreprises de « bike-sharing » sont rapidement arrivées dans les grandes villes chinoises, elles ne sont que deux à être très développés parmi la trentaine de concurrents : Ofo et Mobike qui chaque jour sont de plus en plus visible dans les agglomérations chinoises.

 

« Ils sont partout et on en voit de toutes les couleurs, en quelques mois seulement, ils ont envahi Shanghai » expliquent un expatrié en Chine.

 

Ofo est le service le plus ancien. Créée par trois étudiants de l’université de Pékin, l’application aux vélos jaune vif revendique pas moins de 20 millions d’utilisateurs et possède de très sérieux investisseurs, Chinois comme le « Uber » Chinois Didi ou encore Xiaomi, un célèbre fabricant d’électronique et de mobile en Chine.

 

Mobike est arrivé plus tard, mais c’est lui qui a véritablement contribué au succès du bike-sharing. L’entreprise n’est arrivée qu’en fin 2015 et a été créé par un ancien responsable de Uber en Chine. Elle possède aussi de très sérieux investisseurs comme Tencent, le propriétaire de WeChat, l’application la plus utilisée en Chine ainsi que Foxconn, le célèbre fabricant d’iPhone d’Apple.

 

Mais alors, qui gagne le duel pour l’instant ? Difficile à dire… Mais Mobike semble plus présent dans le paysage urbain.

 

Le concurrent de ofo : Mobike

 

Une arrivée prochaine en Europe ?

 

C’est Ofo, la société jaune qui va tenter ce pari en 1ère. L’entreprise compte notamment lancer son service aux États-Unis (dans la Silicon Valley), mais aussi en Angleterre, dans la banlieue de Londres, à Cambridge ainsi qu’à Oxford pour un total de quelque 20 000 vélos.

 

Point très intéressant, l’entreprise assure qu’elle continuera de pratiquer des tarifs très bas pour ses futurs utilisateurs européens. Avec 13 centimes de l’heure actuellement en Chine, l’application pourrait également avoir un grand succès en Europe.

 

Reste à se poser la question du phénomène de mode passagère. Beaucoup de Chinois sont conscients de la qualité de l’air et ne possèdent pas de voiture, le vélo apparait donc comme la solution miracle pour eux et ce système simplifie énormément leur déplacement. Mais rien ne dit que la situation sera la même en Europe où les problèmes de pollution sont beaucoup moins présents et l’automobile beaucoup plus développée.

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