Lorsque on achète notre première aile, la sellette arrive souvent juste après sur la liste du matériel indispensable. Pourtant, c’est elle qui soutient tout notre corps, amortit les turbulences et abrite le parachute de secours : bref, le cœur du cockpit. En 2025, plus de sept pilotes sur dix reconnaissent qu’une bonne sellette a amélioré la durée et la qualité de leurs vols. Dans cet article, nous passons en revue les trois grands types de sellettes, les critères de choix décisifs et l’endroit idéal pour essayer, régler et, bien sûr, commander la vôtre.
Trois familles, trois philosophies de vol
Commençons par la sellette polyvalente, le « couteau suisse » du parapente. Ni trop lourde, ni trop technique, elle accompagne nos premiers thermiques, nos sorties école et même des petits cross improvisés. Les réglages sont multiples ; la mousse dorsale amortit bien les atterrissages appuyés et le parachute reste accessible aussi bien à droite qu’à gauche. Facile à prendre en main, ce type de sellette école permet de piloter assis et de se regrouper facilement en cas de turbulence ou d’incident de vol.
Vient ensuite la sellette réversible, celle qui se transforme en sac à dos pour le hike & fly. Légère, souvent entre deux et trois kilos, elle permet d’atteindre un déco perché sans surcharger le dos, puis une fois l’aile sortie, de s’installer en quelques minutes en retournant son sac de portage qui se transforme comme par magie en sellette. La protection est généralement un airbag qui se gonfle avec le vent relatif. La sellette réversible offre la plupart du temps un pilotage en position assise.
Enfin, la sellette cocon incarne la performance. En position quasi allongée, les jambes protégées par un carénage, elle permet de gagner de la finesse et de la chaleur, un atout majeur sur les transitions de trente kilomètres à haute altitude. Les modèles 2025, comme la Kortel Kolibri EVO ou la Supair Alp, affichent moins de 2,5 kg, si bien qu’on les voit désormais sur les vols bivouacs les plus ambitieux.
Les critères qui font la différence
Avant de sortir la carte bancaire, posons‑nous quelques questions. D’abord, quel type de vol pratiquons‑nous le plus ? Vol rando d’une heure ou triangle FAI de 100 kilomètres ? Ensuite, notre morphologie : une sellette doit envelopper le bassin sans points de pression et garder le parachute à portée de main. Le système de protection joue aussi un rôle clé : airbag ? mousse ? hybride koroyd ? Sans oublier l’homologation EN 1651 et, bien sûr, le budget : en neuf, la fourchette oscille aujourd’hui entre 600 € et 2 000 €, mais de très bonnes occasions se trouvent autour de 800 €.
Essayer avant d’adopter
Aucun tableau ne remplacera jamais un passage au portique ou mieux en vol réel. En magasin, nous suspendons la sellette, serrons la ventrale, ajustons l’angle du dos, testons l’extraction du secours et, surtout, restons assis dix bonnes minutes : si l’endormissement arrive déjà, il arrivera encore plus haut dans l’air frais.
Pour découvrir une gamme complète, du réversible plume au cocon haut de gamme, nous vous invitons à explorer la sélection Freedom Parapente – sellettes parapente : plus de 50 modèles disponibles, les moniteurs conseillent en fonction de votre programme de vol et de votre niveau et il est même possible de réserver une séance d’essai directement au Puy de Dôme.
Entretenir et faire durer sa sellette
Une inspection visuelle chaque trimestre, un nettoyage à l’eau tiède sans détergent agressif et un stockage dans un lieu sec à température modérée prolongent de plusieurs saisons la vie du tissu et des boucles. Tous les deux ans ou cent cinquante heures de vol, il est possible d’envoyer sa sellette dans un atelier certifié pour vérifier coutures, sangle ventrale et élévateurs.
En conclusion
Choisir la bonne sellette revient à choisir le hamac dans lequel vous passerez des heures dans le ciel : autant qu’elle soit confortable, sûre et adaptée à vos ambitions. Qu’il s’agisse de décoller léger au lever du soleil ou de filer vers l’horizon sous un cumulus bien formé, la sellette adéquate transforme chaque vol en moment de pure liberté. Prenez donc le temps de l’essayer, de la régler et, lorsque le feeling est là, de la boucler en pensant déjà au prochain thermique.